Après que Sagyr ait enfin réussi à battre la méchante sorcière Xandrillia et trouvé la potion lui permettant de regagner son ancienne forme, les gens du monde entier sont venus lui rendre visite. Pour eux, il était le plus grand magicien vivant. Sagyr fut alors invité à des fêtes royales. Si il avait vécu à notre époque, il aurait certainement été contacté pour des pubs de lessives. Et il n’avait aucune raison de s’en plaindre. Sa vie était devenue fantastique et les choses semblaient devoir rester ainsi. Jusqu’à ce qu’un jour, on vint frapper à la porte en bois de son humble demeure. Il était tard – la lune était pleine – et si Sagyr n’avait pas été le sorcier le plus célèbre et le plus puissant, le hurlement des loups lui aurait donné des frissons tout le long de la colonne vertébrale. Il était en train de mélanger des ingrédients, essayant de fabriquer une potion qui pourrait changer l’or en plomb car sa baignoire fuyait. Il marmonna entre ses dents quand il entendit le bruit à la porte. C’était répété. Ca sonnait comme si un morceau de viande était lancé contre la porte. “Oui, voilà !”, bredouilla Sagyr. Il marmonnaa un autre juron quand, ouvrant la porte, il ne vit rien d’autre que la nuit noire.
Sagyr retourna alors à son chaudron avec l’intention de poursuivre ce qu’il faisait. Peut-être un œil de triton ? Une langue de grenouille ? Des ailes de chauve-souris ? Mais il remarqua soudain quelque chose de vert sur le sol et il se pencha pour voir de plus près. C’était une grenouille, tenant un petit parchemin entre ses pattes. La surprise passée, Sagyr prit le parchemin et le déroula. Il lit : “Même si cela peut te paraître étrange, je suis en fait une belle princesse. Tout ce que tu as à faire, c’est m’embrasser.”
Après avoir intensément réfléchi, Sagyr attrapa la grenouille et l’embrassa.
Un flash de lumière inonda la pièce et quand Sagyr ouvrit les yeux, la dite princesse n’était pas aussi belle qu’il aurait pu l’espérer. En fait, elle ne ressemblait pas du tout à une princesse avec ses longs cheveux gris sales qui lui collaient à la peau. Elle ressemblait plus à une méchante sorcière, comme… “Xandrillia”, s’exclama Sagyr tout en reculant, stupéfait.
La sorcière ne dit rien mais ses yeux parlaient de mort et de vengeance. Un autre éclair balaya la pièce, suivi d’un bruit fracassant.
Non. Pas encore ! Sagyr toucha sa peau mais il était encore lui-même. Il regarda autour de lui, mais cette fois, c’était sa demeure qui avait changé et avait été remplacée par le cockpit d’un vaisseau de combat. Il pu alors lire sur un écran :
“Sagyr, vieux fou ! Tu es tombé dans le plus vieux piège ! Tu as été téléporté à peu près 3000 ans dans le futur où j’ai conquis tout l’univers. Tu n’as qu’une seule chance de t’en sortir : détruire la planète “Methallycha”, où vivent mes arrière arrière… petits enfants, les xandrilliens. Sers-toi de la machine dans laquelle tu es, mais ce ne sera pas facile.
Xandrillia”
Sagyr bredouilla quelques jurons à son encontre, puis appuya sur un bouton rouge. Il fut alors poussé dans son siège, et avant qu’il n’ait eu le temps de s’en rendre compte, il se retrouva dans un univers occupé par de méchants xandrilliens. Au moins avait-il cette étrange machine de guerre pour l’aider. Cette machine d’acier avec des ailes d’aciers – les ailes de la mort (Wings of Death).
© 1991 Richard Karsmakers
Dans Wings of Death II : Lethal Xcess, vous dirigez à nouveau Sagyr, mais cette fois-ci à bord d’un vaisseau de combat futuriste. Pour retourner dans sa dimension, vous allez devoir lui frayer un chemin à travers cinq niveaux différents de la planète des xandrilliens : les Ruines de Methallycha, le Désert de Non Retour, le Jardin Mauvais, les Plateaux Volcaniques et enfin la Forteresse de Methallycha.
Tout comme dans le premier opus, en détruisant certains ennemis, vous pourrez récolter des options afin d’améliorer votre armement. Vous aurez le choix entre les armes suivantes : Triangle, Drones, Wiper, Blaster, Laser ou encore Formation. Chacune de ces armes possèdant cinq niveaux de puissance.
Collectez une option représentant un missile et vous obtiendrez l’arme Seeker qui remplacera votre arme principale pendant 10 secondes avec, entre autre, des missiles à tête chercheuse. Le Chasseur (Hunter) est toujours présent et foncera sur vos ennemis pour les détruire. Par contre, plus de Destroyer, boule qui gravitait autour de vous dans Wings of Death. L’énergie (un coeur), la vie supplémentaire (un vaisseau), le tir automatique (un A) et la vitesse (trois flèches) sont toujours de la partie.
Attention, bien évidement à ne pas collecter d’option « tête de mort » (Ah ! Ah !) car votre arme reviendra au niveau un et vous perdrez vos options, quelles soient de vitesse ou de tir automatique.
Développé par Eclipse Software, à qui l’on doit également le magistral premier opus, Lethal Xcess est un shmup vertical « old school » haut en couleurs sorti en 1991 sur Amiga et Atari STe.
Tirant partie de toutes les fonctionnalités des deux machines le jeu est graphiquement plaisant et tourne dans une fenêtre de grande dimension sans ralentissement, même quand l’écran est truffé d’ennemis et de tirs.
Les musiques ne sont pas en reste, car pour chaque monde, Jochen Hippel nous propose une musique entraînante, collant parfaitement à l’action. Pour agrémenter le tout, les bruitages sont de bonnes factures et des voix digitalisées annoncent la plupart des options (les armes) que vous sélectionnez.
Meilleur techniquement que Wings of Death (qui était excellent), Lethal Xcess ne parvient pourtant pas à nous faire oublier le premier opus et notamment son originalité. Certes les décors sont de la même trempe, quoiqu’un peu plus grossier à mon avis, mais le vaisseau que vous dirigez et certains ennemis, mécaniques à souhait, trahissent le petit côté fantasy de Wings of Death.
A jouer et à rejouer, Lethal Xcess est un excellent soft tout de même.