C’est dans la peau d’un féroce guerrier nordique que vous allez parcourir les quatre environnements de Deliverance, afin de sauver vos amies, les fées, de la damnation éternelle et vaincre pour de bon un énième grand méchant de service, qui a déversé sur le monde les hordes de ses sbires virulents.
Armé de votre hache, qu’accessoirement vous pouvez jetez à la gueule de vos ennemis à volonté, vous progressez de niveau en niveau en franchissant des portes qui, comme d’habitude, nécessitent des clés. Pour mettre la main dessus, vous allez devoir vérifier ce que contiennent chacune des armoires se trouvant sur votre route, au risque de vous retrouver nez à nez avec des monstres puant.
Comment les ouvrir ? Il suffit de se placer devant et de pousser votre joystick vers le haut pour leur faire face et une nouvelle fois vers le haut pour que les battants s’écartent.
Ramasser les objets en inclinant encore une fois le joystick vers le haut.
Pour exterminer l’engence diabolique se trouvant trop près de vous, vous aurez l’opportunité d’utiliser le mode « berserk » de votre guerrier (bouton feu + joystick vers le haut), qui infligera à bout portant et à une vitesse très élevées des dizaines de coups meurtriers.
Si vous êtes coincé quelque part, assurez-vous que vous avez bien ramassé toutes les pièces disponibles, et il se pourrait qu’après cela un mur, vous barrant jusqu’ici le passage, se dérobe à votre approche.
Evidemment, n’oubliez pas de délivrer un grand nombre de fées qui, soit dit en passant, sont complètement à poil.
Développé par Devinart et distribué par 21st Century Entertainment, Deliverance sort en 1992 sur Amiga.
Bon, alors, commençons par ce qu’il y a de plus sympathique dans Deliverance : les graphismes.
En effet, disons-le sans détour, Deliverance est graphiquement de bonne facture. Affichant 32 couleurs pour le premier plan, les décors sont dans l’ensemble plutôt réussis. Seul le deuxième monde pouvant donner une légère impression de monochromie due au choix des couleurs et au fait que certains monstres arborent la même palette que le fond.
En parlant de monstres, leur design est réussi et ils évolueront tout au long de votre progression.
Les boss qui ponctuent chacun des quatre mondes sont vraiment très bien réalisés et sont, pour la plupart, d’une taille impressionnante.
Côté sonore, le tableau est beaucoup moins réjouissant, puisque Deliverance ne vous propose aucune musique durant le jeu. Seule une composition musicale vous accueillera et en plus, elle n’est pas inoubliable. Les bruitages sont convaincants, mais malgré l’absence de musique, j’ai peine à croire qu’ils utilisent les quatre voix de l’Amiga… Passons.
L’animation est à la hauteur : les monstres et votre personnages évoluent sans difficulté et le scrolling multidirectionnel (dans les monde un et trois) et plutôt lisse, même s’il a quelques fois tendance à gigoter avec les déplacements de votre guerrier.
Niveau maniabilité, je n’ai pas été convaincu. En effet, j’ai trouvé qu’il était délicat voire impossible d’éviter les assauts répétées des ennemis, tant il faudrait pouvoir tirer dans toutes les directions en même temps.
Au final, si Deliverance est un jeu qui mise beaucoup sur des graphismes au dessus de la moyenne et des sprites de tailles impressionnantes, l’absence cruelle de musique et la jouabilité plus que perfectible nuisent énormément à son intérêt global.