Une légion de machines monstrueuses s’est dressée pour conquérir la Galaxie. L’une après l’autre, les races pacifiques ont été attaquées et réduites en esclavage par les Monstres Cyborgs. Aucune de ces races n’a la force de se dresser contre les Cyborgs. Mais c’est depuis les rangs des monstres mécanisés qu’un rebelle solitaire se lève. Mi dragon, mi machine, ce Guerrier Cyborg combat ses propre maîtres tyrans. La Galaxie possède désormais un héro et l’espoir revient dans le cœur des peuples à la venue de leur champion en armure qu’ils appellent « SAINT DRAGON ».
Comme d’habitude, quand quelque chose ne va pas dans l’univers, c’est toujours vous qui vous y collé… Et cette fois-ci ne déroge pas à la règle, car vous vous sentez l’âme d’un rebelle, pris d’un soudain élan de justice et vous décider de renverser les tyrans qui étaient autrefois vos maîtres…
Qu’à cela ne tienne… Faut dire que vous n’êtes pas totalement démuni car vous êtes un Dragon dont la queue est composée d’un blindage ultra résistant. En fait seule votre tête est vulnérable et vous pouvez à tout moment l’abriter derrière les anneaux indestructibles de votre queue.
Comme tout dragon qui se respecte, vous crachez du feu et une boulette verte incendiaire de derrière les fagots. Sur votre route, qui au passage s’annonce longue (cinq niveaux), vous pourrez récolter des options d’armement bien utiles, vous permettant d’augmenter votre puissance de feu ou bien de changer de tir secondaire. N’oubliez pas d’augmenter votre rapidité, ça peut toujours servir et de récolter des vies ou des options d’invulnérabilité à durée limitée, qui au passage vous gratifieront une puissance de feu maximale.
Tous vos ennemis ne sont pas de votre trempe, mais ils sont bien vicelards. Comme d’habitude, à la fin de chaque niveau, vous aurez le plaisir d’affronter un affreux jojo plus gros que la normale et bien coriace pour couronner le tout. Si vous le voyer exploser, ne vous réjouissez pas trop vite car en général chacun de ces boss possède deux formes distinctes…
Développé par Random Access et édité par The Sales Curve, Saint Dragon sort en 1990 sur Amiga, soit un an après la version Arcade.
Bon, soyons clair dès le début, Saint Dragon n’est pas le shmup horizontal ultime, ni même celui de l’année 1990, c’est juste une conversion assez fidèle à l’originale souffrant de quelques lacunes…
Côté graphisme, il y a de quoi être un peu déçu, car Saint Dragon n’exploite même pas les 32 couleurs de base de l’Amiga… Ici, seules 16 malheureuses couleurs ont été utilisées pour tenter de reproduire les graphismes originaux, et autant dire que cela se voit. Alors, pourquoi des graphismes si peu colorés ? Selon moi, les versions Atari ST et Amiga ayant été développées en commun, les programmeurs se sont alignés sur les caractéristiques de la version ST afin de ne pas allonger le développement de la version Amiga, une intention économiquement louable, mais artistiquement déplorable… Passons.
Les musiques sont fidèles à l’original et ne sont pas inoubliables. On regrettera cependant que les bruitages bouffent la voix réservée à la batterie… enfin, on commence à avoir l’habitude. Heureusement que niveau sonore ils ne se sont pas alignés sur le ST, sinon on aurait eu droit qu’à trois malheureuses voix au lieu de quatre o_O.
Niveau jouabilité, on retrouve les sensations de l’Arcade, à savoir que l’ensemble bouge bien, tout du moins quand il n’y a pas trop d’ennemis à l’écran, car dans le cas contraire, le scrolling a tendance à devenir poussif, voire même saccadé dans les derniers niveaux; ceci étant une nouvelle fois dû au développement du jeu en commun avec la version ST… mais bon, je m’égare.
La prise en main du dragon est plutôt agréable; on a plaisir à se protéger comme un lâche derrière sa queue pour éviter des salves de boulettes meurtrières.
La difficulté quant à elle est progressive, le niveau 1 étant plus qu’abordable, elle augmente petit à petit pour devenir assez insoutenable dans les derniers niveaux. Classique quoi !
Au final, Saint Dragon est un shoot horizontal sans prétention plutôt agréable à jouer et original, mais qui sincèrement ne place pas la barre très haut d’un point de vue technique… Dommage, dans un contexte différent, il aurait pu être une bien meilleure surprise.