Téléporté depuis le vaisseau Légion Cisskei à la surface de la planète Ixion, Ku-Kabul, aspirant au grade de capitaine, doit faire face aux dangers et passer les tests qui ont été spécialement placés sur cette planète afin qu’il puisse prouver sa valeur. Le moindre échec et s’en sera fini de sa carrière d’officier commandant la Légion… pour toujours.
Vous jouez donc le rôle de Ku-Kabul, un vieux briscard dans une armée alien lambda, perdu aux confins de l’espace. Comme vous êtes quand même un poil ambitieux, un beau matin, vous avez décidé que vous en aviez ras la couane d’être lieutenant et qu’il était temps pour vous de passer le grand test qui vous permettrait d’être promu au grade de Capitaine.
Seulement voilà, si vous avez hésité si longtemps avant de passer ce foutu test, c’est qu’il y a une bonne raison… Alors, on aurait pu vous demander de marcher pieds nus sur des charbons ardents, ou lécher le #@¤ d’un Krobaltec à poils visqueux. Mais non, rien de tout ça ! Vous allez devoir survivre à la surface d’une planète qui vous est totalement inconnue et traverser cinq niveaux bourrés à craquer de pièges et de puzzles et accessoirement hantés par une faune locale plus que virulente.
Ah ça, des puzzles, vous allez en bouffer et par paquets de douze, ramasser des objets pour dénicher la clé qui ouvre la boîte perchée au fin fond d’un @&*%£µ de labyrinthe, voilà ce qui vous attend. Enfin moi c’que j’en dis… C’est vous après tout qui voulez devenir capitaine….
Bon, pour survivre plus de deux minutes dans cet enfer biologique, on vous a tout de même permis de vous glisser dans une combinaison de combat intelligente, joliment appelée ORK. Munie de deux sulfateuses et de réacteurs ascensionnels, cette combinaison est une grosse gourmande que vous allez devoir nourrir en permanence : genre, récupérer des munitions ou bien du carburant pour ses réacteurs qui biberonnent sec.
Si vos pulsations cardiaques commencent à baisser en intensité, je vous conseille de sauter sur de l’énergie, ça court pas les rues, mais ça a le mérite de faire du bien par où ça passe.
Ah oui, j’allais oublier, pour utiliser un objet spécial que vous avez ramassé, il suffit d’appuyer sur la barre d’espace et de le choisir avec les directions droite / gauche. Connectez-vous aussi de temps en temps aux ordinateurs du système, vous pourriez y dénicher des indices importants concernant les objets que vous ramassez. Ou alors, si vous possédez un scanner, vous ne manquerez pas de consulter la carte, car c’est grand et on se perd très vite sur cette planète de %@£µ&… Accessoirement, vous pourrez aussi y sauvegarder votre position, ça peut toujours servir.
Développé par WJS Design et distribué par Psygnosis, Ork sort en 1992 sur Amiga.
Une chose est sûre : jouer à Ork ne laisse pas indifférent; soit on aime, soit on déteste. Alors, essayons de comprendre pourquoi une telle passion autour de ce jeu. (là, j’en rajoute, mais vous l’avez déjà compris…).
Graphiquement, je ne pense pas que l’on me contredira si je dis que ce jeu est magnifique. Proposant des décors bio-organiques, affichant 64 couleurs sur trois plans de toute beauté, Ork est clairement un hymne au fantastique et à l’étrange, recette déjà exploitée avec succès par les pontes de chez réflections. Dans Ork, on n’en finit pas de croiser des êtres surnaturels et flippants, hommages à la trilogie Shadow of the Beast [SotB II, SotB III]
Par contre, tout comme dans Agony, on ne pourra que regretter que les monstres que vous affrontez arborent le plus souvent les mêmes couleurs que les décors dans lesquels ils évoluent. Un petit bémol, donc, mais rien de dramatique.
Côté sonore, l’écran titre propose une musique de bonne facture, très longue et se laissant écouter avec plaisir. Par contre, pendant le jeu, vous n’aurez droit qu’à des bruitages; sulfateuses lourdes sur fond de gémissement venus de loin. Pour ma part, c’est un petit regret. J’avais lu dans le Génération 4 de l’époque, testant Ork : « La musique quand tu meurs, elle est à mourir », et en effet, cette musique, toute en guitare électrique, je la trouve magnifique. Peut-être l’aimerez-vous aussi… quand vous mourrez (ça viendra vite, gniark, gniark !)
Niveau animation, c’est du tout bon, les trois splendides parallaxes glissent les unes sur les autres sans l’ombre d’une saccade et tout le reste est animé à la perfection.
Bon, je ne vous cacherai pas que la maniabilité n’est pas au poil, en effet, vous constaterez par vous même que pour pouvoir changer de direction, il faut d’abord se retourner. Donc ça prend plus de temps, mais la plupart du temps, vous n’en avez pas… du temps.
De plus, que c’est dur. Alors, déjà, y’a plein de bestioles partout et en plus pour les toucher, il ne faut pas être gêné par les décors car, quelques fois, la moindre herbe folle bloquera votre tir. Ça, ça ne le fait vraiment pas.
En résumé, si Ork est pour moi très abouti graphiquement, hormis le petit problème de confusion entre les ennemis et les décors, j’aurais aimé, étant donné la difficulté titanesque du jeu que la maniabilité soit meilleure. cela dit, ne vous y trompez pas, même avec ces petits défauts, Ork est un jeu auquel on joue avec plaisir, ne serait-ce que pour résoudre les puzzles dont il est farci.
Le saviez-vous ?
- Le nom de code du jeu était Infiltrator.
- L’image de la boîte est Behemoth’s World, une œuvre réalisée par Richard Clifton Dey. Elle fut précédemment utilisée en 1980 pour illustrer la jaquette de l’album Cultösaurus Erectus de Blue Öyster Cult.